Interview: TOUR DU LAC LEMAN 29-30 MAI 2021

TEMPS: 31h58’
DISTANCE: 165 KILOMETRES

La première question que j’aimerais te poser et bien sûr : comment te sens tu après cette course de 31 heures ?
Plutôt bien ! Je marche comme un pingouin mais cela est tout à fait normal car 95 % de la route était de l’asphalte, donc du dur.

Revenons sur la course en elle-même. Quelle a été ta motivation de courir autour du plus grand lac européen en solo ?
J’avais prévu initialement une course de 100 miles (160 km) en Suède en avril de cette année qui a été annulée pour cause du virus. Je m’étais préparé depuis plus d’une année et me sentait physiquement prêt. J’ai décidé malgré tout de courir au moins un 100 miles avant la fin juin. Le Tour du lac m’ a ouvert les bras !

Donc il s’agissait d’une initiative personnelle et non officielle ?
Vu la situation, il me restait que cette possibilité et d’organiser moi-même ce défi.

Tu as mis sur pied un concept logistique ?
Exact ! Avec des points de ravitaillement et des suiveurs. Plus de 20 personnes ont été mis à contribution à cet effet en Suisse et en France.

Peux-tu nous décrire le parcours ?
Le départ a eu lieu à Lausanne à 6 heures du matin le 29 mai direction Villeneuve. Ensuite passage en  France par Evian et Thonon. J’ai traversé Genève dans la nuit du 29 au 30 mai pour continuer sur Nyon et Morges. L’arrivée a eu lieu au Stade de Coubertin à Lausanne à 13h58’ le 30 mai.

Quels ont été les moments les plus difficiles pour toi ?
Dès Coppet soit à 50 kilomètres de l’arrivée, j’ai commencé à avoir mal au dos. Mal qui a empiré d’heure en heure…

As-tu à ce moment pensé à l’abandon ?
Non, jamais ! J’avais pris beaucoup d’avance dans la première partie de la course soit environ 2h15. Ce qui me restait à faire était de gérer dans la souffrance c’est 50 derniers kilomètres. Heureusement que le staff d’assistance a été exemplaire et a su être prêt de moi pour me soutenir. Sans cette assistance, l’affaire aurait senti le roussi.

Émotionnellement, as-tu une ou deux anecdotes à nous raconter?
Sur le parcours vers la frontière franco-suisse, une famille m’a suivi en vélo pour quelques kilomètres en m’encourageant. Les enfants avaient entre 6 et 9 ans. Magnifique moment de partage… Et bien sûr, l’arrivée au Stade de Coubertin où m’attendaient ma famille et mes amis. Quel accueil ! La chaleur humaine a été beaucoup plus importante pour moi que la course en elle-même.

Pour terminer, peux- tu nous dévoiler ton programme planifié pour cette année ?
En juillet, je vais courir le marathon de Zermatt en suite en septembre celui de la Jungfrau. Au début d’octobre, j’irai à Paris pour le marathon. Je terminerai par une course au Groenland de 65 km début novembre.

Encore un grand merci à tous d’avoir suivi cette aventure ! D’avoir partagé des photos et soutenu William. Mais aussi un grand merci à tous les messages d’encouragements que nous avons reçu mon père et moi. Cela nous touche beaucoup.

Mélissa


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