William vient de rentrer en Suisse et a eu la gentillesse de répondre à quelques unes de mes questions. J’espère que cet interview exclusif vous plaira et restez connecté sur Facebook et le site pour des nouveaux articles qui seront en ligne tout bientôt!
(Photo: Quelques minutes avant les 100km)
1) Comment te sens-tu après ces 100km? Comment se passe ta phase de « récupération »?
Plutôt bien. Pas de courbatures ce qui est normal car nous avons couru sur de la neige glacée et non sur du bitume (référence les 100 km de Bienne en Suisse). Je vais malgré tout contrôler médicalement les hanches notamment afin de m’assurer qu’il n’y pas d’usure anormale. En ce qui concerne la phase de récupération, elle va durer environ deux mois et ensuite j’aurai trois mois pour préparer le marathon de Zermatt qui aura lieu au début de juillet 2016.
2) Concernant la course, quel moment était le plus dur mentalement? Et physiquement?
Pour dire la vérité au niveau mental, je n’ai eu aucun problème. Je m’étais bien préparé. Physiquement, les derniers 15 kilomètres ont été difficiles car mes jambes refusaient de courir et j’ai dû à plusieurs reprises entreprendre des portions du parcours par une marche rapide d’environ 6 km/h.
3) A quoi as-tu pensé lorsque tu as réalisé que tu étais deuxième? Comment as-tu géré la suite de la course à partir du moment où tu as dépassé deux des trois premiers?
Immédiatement j’ai pensé que je ne devais pas laisser passer cette opportunité de terminer sur le podium. J’ai pensé à la course sur la Muraille de Chine durant laquelle j’étais aussi pointé en 2ème position après 3 jours de course avant de me tromper de chemin et de terminer en 5ème position. Dès le 20ème kilomètre, j’ai été très bien informé de l’avance que j’avais sur le 2ème américain (David) ce qui m’a permis de doser mon effort durant toute la course et surtout d’être à l’écoute de mon corps et de prendre les bonnes décisions en cas de problème. Je dois avouer que durant les 10 derniers kilomètres, j’étais angoissé à la pensée que David revienne sur moi.
4) Aurais-tu voulu faire quelque chose autrement au niveau de ta préparation?
NON. Vraiment je suis très fier du concept que j’ai élaboré pour ma préparation qu’elle soit physique ou mentale.
5) Que tires-tu d’une expérience comme celle que tu as vécu? C’est-à-dire celle de courir 100km au Pôle Sud?
Pour moi cela a été fabuleux d’avoir pu courir sur les deux pôles ! L’enseignement principal que je tire de cette course des 100km les plus froids du monde dans l’Antarctique peut être résumé par le titre d’un film : EXPERIENCE NEVER GETS OLD ( l’expérience ne vieillit jamais). Personne attendait qu’un coureur de 61 ans puisse se hisser sur le podium…. Je n’étais même pas un outsider !
6) Vas-tu garder contact avec les autres coureurs?
Oui avec certains et sûrement avec Griff (1er du classement) avec qui j’ai eu des longues conversations. Il m’a impressionné par sa disponibilité, sa bonne humeur et sa modestie malgré le fait qu’il est l’un des rares coureurs d’avoir terminé la course à pied la plus dure du monde dans la Vallée de la mort (Californie) avec ses 217km à courir non-stop à plus de 40 degrés.
7) Quelle est ta prochaine course planifiée?
Comme je l’ai dis auparavant ; cela sera le Marathon de Zermatt au début de juillet et ensuite celui de la Jungfrau en Septembre. Ce sont deux marathons de montagne dans un décor splendide mais avec une dénivellation de 2’000 mètres.
8) Et pour finir… Un petit mot pour tous tes supporters (nombreux sur les réseaux sociaux d’ailleurs!) ?
Il n’y a pas de mot pour remercier ma famille, les partenaires, les supporters et mon attachée de presse ! Vous m’avez été d’un précieux appui moral et mental. Un chaleureux merci de m’avoir témoigné votre confiance.
(Photo : Engin des neiges)
(Photo: Logement de William)
(Photo: Arrivée au Pôle Sud)
Attachée de presse: Mélissa Gargiullo